> Un monde à inventer
Public
Cycle II (à partir de 7 ans)
Thèmes
créativité, art, influence, inspiration
Résumé
Une petite fille se promène au gré de ses réflexions, de ses inspirations et de ses découvertes. Le chemin de la création est sans fin... au fil de sa promenade au milieu des arts, la petite fille finira-t-elle par trouver son propre chemin?
Auteur
.rice
Après Louise, La Disparition de Chou, J’aimerais, La Sieste, Léni veut aller danser !, Le Toboggan, Un monde à inventer et La Rencontre, Stéphanie Demasse-Pottier signe avec Fin d'été son neuvième album aux Éditions de L’Étagère du bas. Bibliothécaire en section jeunesse dans la région parisienne, elle écrit en parallèle. Elle est publiée chez d’autres éditeurs jeunesse: Grasset, L’Agrume, Hélium, Sarbacane, De la Martinière, Éditions des Éléphants, etc. © Audrey Calleja pour le portrait
Illustrateur
.rice
Née en 1985, Magali Dulain vit à Lille. Elle étudie la gravure en 2004 à Bruxelles, puis l'illustration à l'École Supérieur des Arts de Saint-Luc Tournai jusqu'en 2008. Tout d'abord graphiste à Paris, elle s'installe définitivement dans le Nord en 2009 pour se consacrer à son activité d'illustratrice. Elle participe à des concours d'illustration où son travail est souvent primé (comme à la Bologna Children's Book Fair en 2011). Ses illustrations font aussi l'objet de plusieurs expositions au Japon. Elle dessine aussi pour la presse, notamment dans la revue "XXI". Depuis 2013, elle a illustré 4 albums jeunesse pour différentes maisons d'édition.
Avant la
lecture
Laisser les enfants observer la couverture pour qu’ils repèrent les informations essentielles (titre, auteur, éditeur). Puis les laisser émettre des suppositions : quel personnage apparaît et que fait-il ? (On voit la petite fille cachée derrière de grandes feuilles et arbustes. Elle semble concentrée ; elle regarde quelque chose avec attention.) Que remarque-t-on de particulier sur l’apparence du personnage ? (Sa coiffure ! Elle monte très haut sur sa tête. Au sommet, on aperçoit ce qui s’apparente à des collines, et même une maisonnette. On a l’impression qu’elle est surmontée de petits nuages, ou peut-être s’agit-il de nuages de fumée qui s’échappent de la cheminée de la petite maison.) Y a-t-il un autre personnage ? (Un oiseau est présent, perché sur une branche, et semble regarder dans la même direction.) Quelle est la particularité de cette illustration ? (Elle est en noir et blanc, ce qui est original pour un livre jeunesse.) Que fait le personnage sur la quatrième de couverture ? (La petite fille de la couverture apparaît de dos, un pinceau à la main, face à une toile vierge. Elle s’apprête à peindre, mais quelque chose semble la retenir : le texte nous indique qu’elle est en pleine réflexion, un processus qui précède parfois celui de la création artistique.) D’après le texte de la quatrième de couverture, à quoi peut-elle réfléchir ? (Au(x) moyen(s) artistique(s) qu’elle va finalement choisir pour s’exprimer ou à la manière dont elle va le(s) aborder.)
Tout comme dans Louise, le précédent album de S. Demasse-Pottier et M. Dulain, le choix esthétique et poétique du noir et blanc, couplé à l’utilisation des capitales, vient renforcer le propos et confère à l’album toute son originalité. Dans cet ouvrage, il permet également de laisser place à l’imagination des lecteurs et de favoriser ainsi la création, comme le suggère le texte. Ce texte court, qui traduit avec force et éloquence le cheminement intérieur de la petite héroïne, leur permettra de découvrir différentes techniques artistiques, et pourquoi pas l’envie de s’y initier.
Jeux/activités
(à adapter en fonction de l’âge et de l’intérêt
des enfants)
- On peut demander aux enfants quel art/technique leur a le plus parlé ou les a le plus attirés dans le livre (dessin, marionnettes, écriture, peinture, sculpture, musique, danse, photographie) et leur proposer de réaliser une création en l’utilisant, en fonction des moyens disponibles :
Ils pourront rédiger un court texte ou poème sur le thème de la création, ce que cela signifie pour eux ou/et leur inspire.
Pourquoi pas l’illustrer ensuite (l’occasion d’aborder le rapport texte/image dans les albums jeunesse ou la BD, par exemple).
Réaliser un collage sur le thème de leur choix à l’aide de différentes photos collectées.
Peindre un tableau, ou encore réaliser une sculpture en argile.
Comme la fillette de l’histoire, ils peuvent également tenter de dessiner un objet ou un modèle vivant.
- En complément, on pourra leur présenter un ou une artiste majeur(e) dans les domaines qui les intéressent le plus, ainsi qu’une de ses œuvres. Cela peut être l’occasion de développer leur esprit critique et de leur donner quelques clés d’analyse.
Compréhension du texte
Qui apparaît sur les pages de garde ? Que fait le personnage ?
La petite fille. On la voit marcher, puis s’arrêter, l’air dubitative devant un objet : on dirait un livre ou un carnet.
Et sur l’illustration suivante ?
Elle a ramassé le carnet ou livre et l’observe, elle sourit.
Que peut-on dire de la tenue du personnage ?
Elle n’est pas genrée : la fillette porte un jean, des bottines et un pull rayé.
La découverte de l’objet l’a-t-elle inspirée ?
On peut penser que oui car, sur l’illustration suivante, il est contre elle, sous son bras, et elle tient un crayon contre sa bouche, comme quelqu’un qui a une idée en tête. Ce que confirme le texte.
Que nous révèle la double-page suivante ?
L’objet est un carnet car elle dessine à l’intérieur.
Que représentent ces branches d’arbre qui semblent pousser à l’infini, sortant du carnet ?
Le « chemin à tracer », la « route à suivre » évoqués dans le texte.
La maison représente « un endroit où aller, une pierre à poser » : comment les enfants comprennent-ils cela ?
Il est ici question de refuge symbolique, d’endroit dans lequel on se sent bien. La pierre à poser est une étape dans cette construction ; c’est tout cela que va permettre la création.
Qui retrouve-t-on sur cette illustration ?
Le petit oiseau de la couverture, sur le toit de la maison.
À quelle activité s’essaye le personnage sur la double-page suivante ?
Elle crée et anime un théâtre de marionnettes et donne une représentation devant un public de marionnettes (un chat et un lapin).
Quels animaux réels voit-on sur cette illustration ?
Un lapin caché derrière les feuillages, qui semble saluer le lecteur, et deux escargots.
À quelle activité fait référence l’illustration suivante ?
La lecture. Le personnage lit dans un fauteuil, on voit une immense bibliothèque derrière elle.
Pourquoi l’autrice précise-t-elle « comme une musique à jouer » ?
Cela indique que la petite fille ou les lecteurs peuvent eux-mêmes jouer cette « suite de mots » ; c’est peut-être donc l’écriture qui est ici suggérée.
Où se trouve la fillette sur l’illustration suivante ? Que fait-elle ?
Elle est dans un musée ou un lieu d’exposition. Elle est de dos et regarde des tableaux.
Que représentent ces tableaux ?
Ils sont parfois abstraits, ou représentent des objets, des végétaux, des éléments naturels. On voit également un personnage qui chevauche un tigre.
Comment la petite fille traduit-elle cette « émotion qui affleure » dont parle le texte ?
En dessinant. Elle semble se concentrer et observer une sculpture sur laquelle se tient un oiseau pour la dessiner dans son carnet.
Que remarque-t-on sur sa coiffure ?
Cinq maisonnettes apparaissent désormais !
À quel art fait référence la double-page suivante ? Quels éléments l’indiquent ?
À la musique, au chant et peut-être aussi à la danse. On voit une platine vinyle, des disques au sol, des enceintes qui fonctionnent. La fillette danse et ferme les yeux, comme pour mieux apprécier l’instant.
Que peut désigner « une histoire à dérouler » ?
Il pourrait s’agir de la bande dessinée. On voit des dessins accrochés les uns à côté des autres, avec des écritures, sur un mur en brique.
Quels animaux apparaissent cette fois ?
Un chat, qui montre sa tête et des oiseaux sur le mur.
Où est notre héroïne ?
À l’intérieur du bâtiment. Peut-être est-ce une école ou un lieu d’exposition ?
Sur l’illustration suivante, que fait la fillette ?
Elle est assise derrière son bureau et semble concentrée.
Quel sentiment donnent les nombreuses feuilles qui jonchent le sol, parfois froissées ?
Cela peut signifier qu’elle n’est pas toujours satisfaite de sa création, qu’elle éprouve le besoin de recommencer. Le processus créatif peut être synonyme de doute, de patience, mais aussi de travail et demander une certaine détermination !
Quel autre objectif peut avoir la création ?
L’envie de partager avec les autres ce que l’on a créé, pour transmettre des idées et/ou des émotions.
Par quel art est représenté cette envie de partager ?
La photographie. On voit la fillette à genoux, en train de photographier un arbre, des feuillages et de nombreux oiseaux.
Que signifie cette « nécessité » de partager évoquée à la dernière page ?
Parfois, l’envie est tellement forte qu’elle devient un besoin pour l’artiste.
Quels éléments retrouve-t-on sur cette dernière illustration ?
On retrouve la table et la théière, les disques, les enceintes, les crayons, les livres, le carnet, une sculpture.
Que remarque-t-on sur les cheveux de la fillette ?
Les maisonnettes sont plus nombreuses et leurs cheminées fument en délivrant de petits nuages, comme sur l’illustration de couverture du livre !
Qu’est-ce que cela peut signifier ?
Que l’esprit de la petite fille est en ébullition, que ses idées fusent, qu’elle est plus que jamais inspirée et prête à créer grâce à tous ces moyens d’expression artistiques qu’elle a découverts !
Que remarque-t-on si l’on compare les pages de garde du début et de la fin ?
Contrairement au début, où la fillette semblait un peu perdue, hésitante, on la voit très épanouie, souriante, en train de danser en fermant les yeux. Son carnet n’est pas loin et les maisons fument sur sa tête.
Quel élément est commun à presque toutes les doubles-pages du livre ? Qu’est-ce que cela peut traduire ?
Des végétaux : plantes, arbres ou feuilles. Les animaux sont aussi fréquemment représentés. On peut envisager la nature comme source d’inspiration pour créer. Ou peut-être que le fait de se trouver dans ou à proximité de la nature favorise parfois la création.