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Le Jour où j'ai grandi

Public

Cycle II (à partir de 8 ans)

Thèmes

forêt, enfance, nostalgie, nature, introspection

Résumé

Louve se réveille un matin avec le sentiment qu’il est temps pour elle de grandir. Elle se rend dans la forêt et, entourée de cette nature qu'elle connait par cœur, elle réfléchit. Qui est-elle vraiment, qui souhaite-t-elle devenir ? Elle pense à sa famille et à son père qui n'est plus là, à tout ce qu'elle voudrait leur dire. Au pied de son arbre favori, elle écrit trois lettres dans lesquelles elle laisse tout ce qui pourrait l'empêcher d'avancer...

Auteur
.rice

Madeline Roth est libraire à Avignon, à la librairie de L’Eau vive. En parallèle, elle écrit régulièrement pour la revue Citrouille ainsi que pour la revue suisse Parole. Elle a également publié plusieurs romans destinés à la jeunesse. Le Jour où j’ai grandi est son premier album pour la jeunesse à paraître aux éditions de l’Étagère du bas.

Illustrateur
.rice

Lucille Michieli est illustratrice free-lance basée à Paris. Diplômée de l’École Estienne, elle a d’abord travaillé dans le secteur de la communication avant de collaborer avec plusieurs marques de jouets ainsi qu’avec des magazines comme Milk. Son univers mêle nature et influences fantastiques, dans une palette chromatique douce et onirique.

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Avant la
lecture

Laisser les enfants observer la couverture pour qu’ils repèrent les informations essentielles (titre, auteur, éditeur). Puis les laisser observer, décrire l’illustration et émettre des suppositions : quel personnage apparaît et que fait-il ? (On voit une petite fille assise et souriante, qui lève les yeux vers le titre. On voit également une main qui tient un crayon, comme si elle venait d’écrire. On remarque que la manche est de la même couleur que celle de la petite fille. On peut ainsi en déduire que c’est elle l’héroïne de l’histoire et peut-être la narratrice, et qu’elle vient en écrire le titre comme pour y mettre un point final.) Voit-on d’autres personnages ? (Oui, mais en photo. On voit la petite fille à côté d’un homme ; ils sourient. Peut-être s’agit-il de son père ? La photo en noir et blanc contraste avec la végétation très colorée : cela peut indiquer que cette photo a été prise dans le passé.) Quels indices/éléments nous laissent penser que l’écriture va tenir une place importante dans cette histoire ? (Le crayon et les enveloppes.) Que nous indique l’omniprésence des plantes, des fleurs, représentées en très grand par rapport au personnage, et des animaux ? (La nature et la forêt vont occuper une place très importante dans l’histoire, et sans doute l’accueillir.)

Dans ce texte très poétique, Madeline Roth invite les lecteurs à suivre le cheminement intérieur de Louve et à découvrir ses interrogations les plus profondes, avec douceur et délicatesse, comme si elles avaient été extraites d’un journal intime. La fillette nous entraîne dans cette forêt et cette nature qu’elle aime tant, parfois personnifiée, et représentée dans un foisonnement de détails oniriques par les crayons et les pinceaux de Lucille Michieli. L’ensemble résonne comme une invitation à imiter Louve en ralentissant, pour prendre le temps d’observer et d’apprécier ce qui nous entoure, mais surtout pour pratiquer l’introspection pour mieux écrire notre propre histoire.

Jeux/activités
(à adapter en fonction de l’âge et de l’intérêt
des enfants)

- Les enfants ont-ils remarqué que certaines illustrations, ou détails, étaient en noir et blanc et d’autres en couleurs ? Peuvent-ils les lister ? Que signifie cette différence ? (Les éléments/souvenirs qui appartiennent au passé sont représentés en noir et blanc, comme les scènes où apparaît le papa de Louve qui est décédé, par exemple.)

- À la manière Lucile Michieli, on peut leur proposer de réaliser deux scènes les représentant aux crayons de couleur et à la gouache : un souvenir, en noir et blanc – pourquoi pas sous forme de photo – et une autre scène actuelle en couleur.

- On peut créer un arbre à souvenirs, comme dans le livre, et comme proposé par les Éditions de L’Étagère du bas lors d’un atelier créatif en librairie. METTRE LIEN VERS PRÉSENTATION ATELIER

- La nature et la forêt sont mises à l’honneur dans cet album : on peut réaliser un atelier fleurs en papier (il existe de nombreuses et jolies façons de réaliser du mimosa en papier crépon, par exemple).

- Le texte de Madeline Roth invite le lecteur à découvrir la personnalité attachante et complexe de Louve au fil des pages : les enfants peuvent-ils lister les différentes caractéristiques/qualités qui la composent ? (On apprend qu’elle est « attentive aux moindres détails » donc observatrice, qu’elle est silencieuse et a toujours détesté le bruit et le bavardage, qu’elle est solitaire, qu’elle écrit « lentement et soigneusement », qu’elle est très sensible et qu’elle pleure souvent « pour des choses qui sont de la joie », que beaucoup de choses la touchent. Ce n’est pas explicitement dit dans le texte, mais on comprend que la fillette est introvertie : les enfants connaissent-ils cet adjectif ? On peut discuter d’introversion et d’extraversion. Lister les qualités qu’apporte chaque profil permettra de se rendre compte que les différences de tempérament sont une richesse, qu’ils nous rendent complémentaires, et qu’on peut toujours apprendre des autres et de leur manière de fonctionner.)

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Compréhension du texte

Dans quel état d’esprit se trouve Louve ce matin du 31 décembre ?
Elle n’a pas envie de se lever.

Que fait-elle après s’être réveillée tôt ?

Elle a regardé le vent dans l’arbre d’en face. C’est d’ailleurs ce qu’on la voit faire sur l’illustration ; elle semble pensive.

À quoi fait référence le mot « résolutions » ?

Aux bonnes résolutions que l’on prend traditionnellement au début de chaque année.

Même si elle trouve ça « stupide », quelle résolution prend-elle ?

Elle décide de « tout changer » et surtout d’être à l’origine de ce grand changement.

Qu’est-ce qui vient la sortir de ses pensées ?

La voix de sa mère qui est dans la cuisine, ainsi qu’une odeur de pain chaud.

Que fait-elle dès qu’elle a rejoint sa mère ?
Elle se serre contre elle et lui annonce qu’elle va aller marcher.

Qu’emporte-t-elle avant de sortir ?

Du pain, un stylo et du papier.

« Quand elle se lève, la lumière du jour est déjà différente » : que peut signifier cette phrase ?

Que le changement annoncé par Louve semble avoir déjà commencé !

Où va marcher Louve et pourquoi ?

En forêt, dans « sa » forêt, celle où elle a grandi. Elle s’y rend car elle réfléchit mieux en marchant.

Que lui disait sa mère quand elle était plus petite et qu’en pensait la fillette ?

De ne pas trop s’éloigner dans cette forêt alors qu’elle rêvait de l’explorer !

Est-elle seule durant cette marche ?

Pas tout à fait ! On voit un renard et un lapin qui l’observent de loin.

Dans ces moments où sa mère lui interdisait d’explorer alors qu’elle voulait le faire, qu’aurait-elle voulu ?

Que quelqu’un décide à sa place car deux voix s’affrontaient en elle et elle ne savait pas laquelle écouter.

Que représentent les deux portraits de Louve face à face ?

Les « deux petits cœurs » qui s’affrontaient dans ces moments-là. L’un plus téméraire qui lui dit de suivre son envie, l’autre plus sage qui lui dit d’écouter sa mère : deux opposés. On peut d’ailleurs constater que l’opposition est renforcée par le noir et blanc d’un côté et les couleurs de l’autre.

Que se passait-il quand elle décidait finalement d’avancer ? Pourquoi ?

Elle faisait quelques pas, puis demi-tour car « un centre de gravité » la retenait.

Pourquoi dit-on ici qu’elle semblait « se craqueler » ?

On peut penser qu’elle est en train de grandir, de changer, à la manière d’une chenille dont le cocon craquelle pour laisser sortir un papillon, mais qu’elle ne s’en rend pas encore compte et que cela prend du temps.

Qu’apprend-on sur cet hiver-là ?

Qu’il est doux et sans neige, que le mimosa fleurit.

Louve a-t-elle décidé où elle allait se rendre ? Pourquoi ?

Oui, à l’orée de la forêt, pour y parler à un cerisier.

Quelle impression donne la phrase : « Quand elle marche dans la forêt, Louve est avec elle, rien qu’avec elle » ?

Que la forêt est une personne, elle est comme une amie qui l’accompagnerait dans sa balade, c’est pourquoi elle lui porte autant d’attention.

Que souhaite faire Louve avant le début de la nouvelle année ?

Donner quelque chose qui se trouve au fond d’elle, se soulager d’un poids.

Qu’apprend-on sur le cerisier ?

Il s’agit de son confident.

Que lui confie-t-elle ?

Qu’elle va partir, quitter la forêt, sa maison, qu’elle sent que c’est le bon moment.

Que veut-elle emporter ?

Des souvenirs, des sensations, mais aussi des photos. On les voit tous représentés dans l’arbre.

Lorsque Louve se demande : « Qui décide de qui vous êtes ? » Sur quoi s’interroge-t-elle en fait ?

Elle veut parler de ce qui forge notre personnalité, nos goûts, nos particularités : ce qu’il y a à l’intérieur de nous plutôt que nos caractéristiques physiques. Et surtout du moment où l’on prend conscience de tout cela et qu’on l’accepte.

Alors que Louve s’arrête au bord de la rivière silencieuse, qu’apprend-on sur elle ?

Qu’elle est une personne silencieuse, qu’elle n’aime pas le bruit et les bavardages et que cela lui convient.

Qui vient interrompre sa réflexion ?

Un oiseau, qui sautille, s’approche : c’est le même que sur la couverture du livre.

Que signifie « toucher son silence » ?

Qu’il respecte son silence en s’approchant doucement.

On sait déjà qu’elle est silencieuse mais qu’apprend-on ensuite à propos de Louve ?

Qu’elle est aussi solitaire.

De quoi prend-elle conscience ? Et comment se sent-elle ?

Qu’elle va vivre avec elle-même toute sa vie, c’est pourquoi il est important de s’accepter telle qu’elle est. Ce constat la rend sereine dans cette acceptation qui marque le début de quelque chose.

Comment Louve utilise-t-elle le papier et le stylo qu’elle a emportés ?

Elle écrit trois lettres : une pour sa mère, une pour son père, une pour sa sœur.

Qu’apprend-on sur les membres de sa famille ?

Son père est décédé quatre ans auparavant, sa sœur a quitté la maison peu après. Elle vit donc avec sa mère.

Qu’écrit-elle à son père et pourquoi enterre-t-elle la lettre ?

Elle lui dit qu’il lui manque, qu’elle est heureuse, qu’elle pense à lui, et qu’elle espère qu’il la voit et se sent fier d’elle. Elle enterre la lettre car un ami le lui a conseillé : l’important est d’exprimer ce qui se trouve au plus profond de nous, comme pour se soulager, peu importe la manière dont on le fait.

Qu’écrit-elle à sa sœur ?

Qu’elle l’admire, qu’elle l’aime fort et démesurément, qu’elle ne comprend pas trop pourquoi elles se sont éloignées mais que cela ne remet pas en question l’amour qu’elle lui porte.

Lorsque Louve écrit, l’oiseau lui tient compagnie : que se dit-elle à son propos ?

Que c’est peut-être son père qui vient lui dire bonjour, qu’il devient peut-être parfois un oiseau.

Pourquoi veut-elle particulièrement s’appliquer pour l’écriture de la lettre pour sa mère ?

Car elle veut lui dire qu’elle s’en va et la laisse ; elle veut trouver les mots justes par peur de lui faire de la peine.

Qui apparaît à nouveau sur la double-page où Louve apparaît en train d’écrire ?

Le lapin et la souris.

Comment Louve décrit-elle sa relation avec sa mère ?

Elle est devenue un peu difficile, elles ne se comprennent parfois plus, se disputent, n’arrivent plus à communiquer même si elles continuent de s’aimer.

Quand Louve écrit à sa mère « j’ai trouvé l’envie et la force de partir, et c’est, un peu, beaucoup, grâce à toi », que veut-elle dire ?

Que sa mère lui a donné une bonne éducation et tout ce dont elle avait besoin pour grandir, qu’elle l’a guidée pour devenir une personne forte et indépendante.

Pourquoi Louve pleure-t-elle à la page suivante ?

Louve pleure car elle est émue, ce ne sont pas des larmes de tristesse. Elle est émue car elle se rend compte du chemin qu’elle a parcouru en grandissant et aussi de tout l’amour qu’elle a reçu et qui restera quoi qu’il arrive.

Que pense Louve de sa sensibilité et comment est-elle décrite ?

La sensibilité, c’est comme tout ressentir, être sans bouclier, les choses tristes comme les choses joyeuses. Louve pense que la sensibilité est « à la fois un don et une malédiction », mais qu’aujourd’hui, c’est un don.

Que fait Louve après avoir fermé les enveloppes ?

Elle se dirige vers son arbre confident et enterre à ses pieds la lettre destinée à son père, après l’avoir embrassée.

Mais avant cela ?

Elle dit au revoir à l’arbre, serre son tronc et lui dit qu’elle ne l’oubliera pas malgré son départ.

Comment se sent Louve sur le chemin du retour à la maison ?

Elle a un petit pincement au cœur à l’idée de partir mais a conscience que l’avenir lui appartient.

Où est l’oiseau bleu ? Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?

Il n’est plus là, peut-être parce que Louve a grandi et qu’elle est capable de se débrouiller sans sa présence rassurante, comme l’arbre.

Que nous montre la dernière illustration ?

Louve contemple sa maison en souriant et en observant l’ombre de sa mère derrière les rideaux. Elle a compris qu’elle avait grandi et que de belles choses l’attendaient et cela semble la rendre heureuse.

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