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La Chanson qui venait...

Public

Cycle I (à partir de 5 ans)

Thèmes

grand-mère, déracinement, musique, voyage, aventure

Résumé

Quelle est donc cette chanson que chante Grand-mère Renarde et dont son petit-fils Lazlo ne comprend pas les mots ? Il sent bien que c’est une chanson triste… Alors, Grand-mère lui raconte sa grande aventure : comment elle quitta son pays et traversa la mer !

Auteur
.rice

Née en 1974 à Stockholm, Emma Virke dessine et écrit des histoires depuis l’enfance. Auteure, illustratrice et graphiste, elle est passionnée par le livre illustré. Elle écrit et illustre ses propres livres ou en collaboration avec d’autres écrivains et illustrateurs. Elle a aujourd’hui plus de quinze livres à son actif et expose régulièrement son travail. Emma Virke a remporté plusieurs distinctions dont le prestigieux prix Elsa Beskow en 2016 (meilleur livre d’images). © pour la photo Snezana Vucetic Bohm

Illustrateur
.rice

Née en 1985 à Fukuoka (Japon), Fumi Koike a étudié à la Musashino art University et a obtenu son diplôme en 2007. Depuis, elle fait des illustrations pour la presse et l’édition. Elle vit actuellement à Tokyo.

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Avant la
lecture

Laisser les élèves observer la couverture pour qu’ils repèrent les informations essentielles (titre, auteur, éditeur).

Puis, les laisser émettre des suppositions : quel personnage apparaît sur la couverture ? Que fait-il ? Quelle est son attitude ? (Il s’agit d’un renard, on ne sait pas encore si c’est un mâle ou une femelle. Il se tient debout, ses yeux sont fermés et il semble tenir ses pattes contre sa poitrine, dans une attitude de recueillement. D’après le titre, on voit qu’il est également en train de chanter. Les enfants pourront-ils deviner à qui s’adresse ce chant ?) Dans quel environnement se trouve-t-il ? (Il est au sommet d’une falaise ou d’une montagne, face à la mer. C’est la pleine lune, son reflet scintille dans l’eau et les étoiles sont nombreuses. On peut deviner que le vent souffle également car les brins d’herbe sont penchés. La nature est luxuriante, signe qu’elle s’annonce très présente dans ce récit.)

Les illustrations douces et japonisantes effectuées au pinceau de Fumi Koike viennent renforcer le caractère poétique et musical du texte d’Emma Virke, tout comme l’expressivité des animaux vient appuyer le propos et permet d’aborder avec beaucoup de subtilité et d’émotion des thèmes non seulement importants (transmission familiale, musicale), mais aussi très actuels (déracinement et émigration).

Jeux/activités
(à adapter en fonction de l’âge et de l’intérêt
des enfants)

- La musique étant au cœur du récit, les enfants peuvent-ils relever et nommer tous les instruments qui apparaissent dans l’album ? (Violon, accordéon, flûte, guitare, tambourin, maracas, contrebasse, trompette, piano, caisse claire.)

- De la même façon, peuvent-ils identifier les nombreux animaux représentés ?

- On peut présenter aux enfants les différentes familles d’instruments de musique (claviers, bois, cordes, cuivres, percussions) en s’appuyant sur des vidéos, des chansons, ou pourquoi pas de vrais instruments.

- On peut également imaginer un atelier autour du chant : les élèves pourraient soit interpréter une chanson connue, ou l’adapter en réécrivant les paroles.

- Les enfants peuvent dessiner un groupe de musique composé uniquement d’animaux jouant des instruments de leur choix.

- Pourquoi ne pas fabriquer des masques d’animaux ?

- Au cours du récit, Grand-mère Renarde est aidée par des oies sauvages qui migrent : on peut imaginer une activité autour de ce thème en commençant par présenter ce phénomène aux enfants qui ne le connaissent pas, puis en répertoriant les différentes espèces qui l’effectuent, leur périple, etc.

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Compréhension du texte

Qui sont les deux personnages présentés ? Où se trouvent-ils ? Il s’agit de Grand-mère Renarde et de son petit-fils Lazlo. Ils ont en train de gravir une montagne.

À quel moment se déroule cette histoire ? Le soir, plus particulièrement « un soir où personne ne veut se coucher ».

Quelle vue ont-ils au sommet de la montagne ? Quelle réaction cela provoque-t-il chez la grand-mère ? Ils aperçoivent ce qui ressemble à une ville, puis la mer au loin. Cela incite Grand-mère Renarde à chanter… dans une langue inconnue de Lazlo.

Qu’inspire ce chant à Lazlo ? Le renardeau ne comprend pas les paroles mais saisit le sentiment de tristesse qui émane de cette chanson. Il est curieux et insistant : il veut savoir de quoi elle parle.

Que finit par faire sa grand-mère ? Malgré l’heure tardive, elle cède et accepte de lui raconter cette longue histoire avec douceur, alors qu’il pose sa tête sur ses genoux.

Où se déroule l’histoire de Grand-mère Renarde ? De l’autre côté de la mer, dans la forêt profonde, dans une clairière.

Quels personnages présente-t-elle et qu’apprend-on sur eux ? La famille de Grand-mère dont on apprend que tous les membres étaient musiciens. On voit d’ailleurs quatre renards adultes et deux renardeaux qui jouent de la musique sur l’illustration.

Où se trouve Grand-mère Renarde sur l’illustration ? C’est elle qui joue de la flûte, celle que lui a confectionnée son père, dont elle seule peut jouer.

Quel pouvoir prête Grand-mère à leur musique d’alors ? Elle pouvait « chuchoter et gronder » et surtout « raconter toutes sortes d’émotions ».

Que se passait-il chaque vendredi à l’époque ? La famille Renard donnait un concert. On voit d’ailleurs le public composé de divers animaux de la forêt au-dessus du texte.

Quel événement dramatique est survenu un jour ? L’arrivée des chasseurs ! Alors que les renards s’apprêtent à jouer, Grand-mère entend des cris, des pleurs, des coups de feu, des aboiements qui obligent les animaux à fuir.

Qu’arrive-t-il ensuite à Grand-mère ? Elle court vite, loin, pendant des jours et des nuits. Elle se perd et se retrouve seule. Elle a pour seule compagne sa flûte mais n’ose en jouer de peur que les chasseurs l’entendent.

Alors qu’elle s’apprête à se reposer, quels personnages viennent aider Grand-mère et de quelle manière ? Un groupe d’oies sauvages qu’elle interpelle : elles vont migrer de l’autre côté de la mer et Grand-mère décide de les suivre. Cela peut être l’occasion de parler de la migration aux enfants.

Que sent Grand-mère quand elle arrive à proximité de la mer ? L’odeur du sel, des algues mais également de la nourriture qui se trouve sur un bateau.

Que décide-t-elle de faire ? Que se passe-t-il ensuite ? Malgré les risques encourus, elle se glisse à bord. Elle trouve beaucoup de nourriture et fait un festin ! Puis le bateau se met à tanguer.

Qui vient la trouver ? L’équipage du navire arrive et la surprend : elle a englouti leur repas !

Comment réagissent-ils ? Tandis qu’un matelot se plaint, le capitaine rit de la situation et lui dit qu’elle trouvera beaucoup de bonnes choses à manger à leur arrivée. En attendant, elle devra travailler pour rester à bord et il lui confisque sa flûte.

Qu’essaye de faire Grand-mère ? Elle a le réflexe de s’enfuir mais les marins se moquent d’elle : c’est impossible, ils sont en pleine mer !

Comment se déroule son quotidien à bord ? Pendant des semaines, elle cuisine et frotte le pont, puis pleure la nuit quand elle est seule. Elle se sent seule et sa flûte lui manque. Elle redoute aussi beaucoup les tempêtes.

Que se passe-t-il à l’arrivée au port ? Est-elle bien accueillie ? Les marins disparaissent dans la ville et Grand-mère reste sur le quai, ne sachant où aller. Quand elle s’avance dans la rue, elle se fait bousculer et l’accueil lui semble hostile. Alors que des pommes de pin lui tombent dessus, un rat l’invective dans une langue qu’elle ne comprend pas.

À quel endroit atterrit-elle ensuite ? Sur un marché qui propose entre autres des chaussures et des appareils qu’elle ne connaît pas, puisqu’elle a toujours vécu dans la forêt. La barrière de la langue est toujours présente ; elle ne comprend pas ce que scandent les marchands.

Quel son l’attire-t-elle ensuite ? Celui de sa flûte ! Elle s’approche et découvre qu’un raton laveur est en train d’en jouer.

Que se passe-t-il quand elle tente de la récupérer ? Le marchand refuse, en lui indiquant qu’elle devra payer pour cela.

Que décide de faire Grand-mère après cette déception ? Elle s’éloigne de la ville en quête d’une forêt où dormir.

Alors qu’elle atteint les portes de la ville, qu’est-ce qui lui donne tout à coup envie de courir ? Elle entend une joyeuse mélodie et des battements de tambour au loin. Elle décide de suivre cette musique mais la perd finalement.

Que ressent Grand-mère à cet instant ? Elle se sent seule, sa famille lui manque. Sur l’illustration, on aperçoit la mer : Grand-mère la devine et pense aux siens qui sont restés de l’autre côté, elle aimerait leur parler et se demande si elle leur manque aussi. Elle finit par pleurer, fermer les yeux et hurler de désespoir, mais son hurlement se transforme bientôt en chanson.

Qu’est-ce que ce chant provoque ? Il réveille les animaux de la forêt qui, intrigués, s’approchent et découvrent qui en est l’interprète.

Que constate Grand-mère au petit matin ? Elle n’est plus seule, tous les animaux sont là et l’écoutent calmement. On voit même une ourse qui est venue avec sa contrebasse.

Que font ensuite les animaux spectateurs ? Certains viennent la saluer, applaudissent ou ronronnent.

Quelle difficulté réapparaît et comment la contournent-ils ? La barrière de la langue ! Nos amis décident de communiquer grâce à la musique : l’ourse prend sa contrebasse, le singe sa trompette pour jouer la mélodie que notre renarde avait entendue la veille et ils l’encouragent à chanter.

Quel est le résultat produit ? Ils créent ensemble une nouvelle chanson, sous le regard bienveillant du peuple de la forêt.

Que font ensuite les animaux pour aider et accueillir chaleureusement Grand-mère Renarde ? L’ourse l’invite chez elle, lui offre à boire, manger, et lui indique une cabane où elle pourra habiter. On voit aussi d’autres animaux qui viennent l’aider à s’installer.

Comment réagit Grand-mère ? Elle se sent un peu stupide car elle ne peut pas communiquer avec eux, mais ce sentiment disparaît dès qu’elle entend la musique.

Que veut dire Grand-mère par : « Et les chansons m’ont appris de nouveaux mots » ? Bien sûr, elles sont l’occasion d’enrichir son vocabulaire et d’apprendre une langue, mais on perçoit ici le lien très puissant qui vient unir les animaux entre eux, qui dépasse les mots et fait que Grand-mère se sent tout à fait à sa place. La musique œuvre comme un langage universel.

Quel était le moment préféré de Grand-mère à cette époque et pourquoi ? La fête du village : les animaux dressaient la table, apportaient à manger, leurs instruments et tous faisaient la fête toute la journée et parfois jusque tard dans la nuit.

Que ressent Grand-mère quand elle raconte et repense à ces moments ? Elle rit ; on peut donc en déduire qu’elle est nostalgique, que ces souvenirs lui procurent de la joie.

Quand elle se tait et regarde la mer que lui demande Lazlo ? Il lui demande si sa famille lui manque et elle lui répond que oui.

Grand-mère Renarde explique que « parfois, le manque est comme les vagues sur la mer » : comment les enfants comprennent-ils cette phrase ? À l’image des vagues immenses quand la mer est déchaînée, parfois les siens lui manquent énormément. Et à d’autres moments, comme quand la mer est calme, ce manque est plus supportable.

Comment fait-elle face au manque des siens ? Elle monte sur la montagne et entonne la chanson de la clairière où joue le vent… et espère que ce dernier emporte les notes de l’autre côté de la mer, chez eux.

Comment se finit le récit ? Grand-mère marque le retour au présent en signifiant à Lazlo qu’il est tard et qu’il devrait déjà être au lit.

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